La santé sexuelle - indispensable
La sexualité "normale" n'existe pas
Par nature, nous avons toutes et tous le besoin de désirer, de ressentir, d’exprimer et de vivre nos sentiments amoureux et/ou sexuels, de donner et de recevoir du plaisir. Il en va de notre bien-être général, physique et psychologique, comme l’illustre la définition de la santé sexuelle de l’OMS (Organisation mondiale de la santé):
Définition de la santé sexuelle
«La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et de la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence. Afin d’atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés.» (OMS 2003)
Sexualité « normale » - à chacun son plaisir
Au-delà des seuls aspects médicaux, la vision moderne de la santé sexuelle inclut ainsi l’érotisme et le plaisir, le respect mutuel et par conséquent, l’absence de contraintes, de violences et de discriminations.
Loin de tout puritanisme, croyances et jugements, les responsables de la santé publique reconnaissent la sexualité comme élément indispensable à l’existence, et que tout un chacun est en droit de vivre librement, à sa manière.
Sexualité normale et anormale
Une chose essentielle à retenir de la définition de l’OMS, c’est qu’il n’existe pas de mauvaise manière de vivre sa sexualité, tant qu’elle procure la satisfaction et le plaisir recherchés et qu’elle reste sans risques (par exemple de transmission de maladies), respectueuse et librement consentie par les partenaires.
Peu importe donc qu’on soit peu ou très actif sexuellement, qu’on ait un partenaire fixe ou non, qu’on fasse l’amour pour le plaisir et/ou pour avoir des enfants. Et peu importent les pratiques, les préférences et l’orientation sexuelles de chacun.
Ce n’est pas parce qu’un comportement est particulièrement répandu ou « à la mode » – par exemple, l’utilisation de jouets érotiques ou l’échangisme – dans un groupe (milieu social, cercle d’amis, etc.) ou une population donnée, qu’il serait plus normal et acceptable qu’un autre.
Vu la variété des comportements, désirs, besoins sexuels et les différences sociales, familiales, culturelles et religieuses, tabous, etc., on ne saurait définir ce que devrait être une sexualité «normale». Car ce qui est considéré comme habituel par les uns peut ne pas l’être pour les autres.
Citons pour exemple l’interdiction de la sodomie et de la fellation au sein des couples mariés, qui était inscrite dans les lois d’un certain nombre d’états américains jusqu’à récemment encore.
En d’autres endroits du globe, des pratiques tels les rapports sexuels entre hommes sont carrément interdites, voire punies par... la peine de mort. Tandis que toujours plus d’Etats autorisent désormais le mariage entre personnes de même sexe, ayant admis qu’il s’agit de préférences et orientations sexuelles tout à fait normales et naturelles.
© Les textes de cette page sont extraits du livre "Ma sexualité (femme)"
A lire également:
- Les droits sexuels selon l'OMS
- Le "Plan d’action pour la santé sexuelle et reproductive : mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 en Europe – ne laisser personne de côté", du Bureau de l'Europe de l'OMS
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